Poudre Noire
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 Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !

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Izy
La Bombe
Sergio
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Sergio
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Sergio


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MessageSujet: Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !   Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS ! Icon_minitimeJeu 4 Juil - 22:42

* fredonne *

"Des p'tits clous, des p'tits clous, toujours des p'tits clous ..."

* assemble une nouvelle planche aux autres, abattant sa masse d'un rythme régulier et tentant à chaque fois d'enfoncer le clou entier en un coup *

Allez .. encore une ..

* reprend une planche au tas nettement diminué, une grosse poignée de clous et l'assemble elle aussi à toutes les autres *

Quelle chaleur ..

* s'essuie les tempes trempées de sueur, puis ses paumes humides sur son cuir avant de reprendre sa masse en main et d'enfoncer ses clous, mécanique mais précis, le geste lourd et puissant *

Ah .. ça commence à ressembler à quelque chose !

* largue sa masse sans la regarder, prend du recul sur quelques pas .. puis regarde son oeuvre presque achevée, songeur .. *

Hmmmm .. trois quat' marches et ça s'ra parfait ! Il va pouvoir nous faire des beaux discours le p'tit gris ...

* cause tout seul, bas .. puis attrape une scie cette fois, ratiboisant une bonne série de huit planches, toutes à la même dimension .. puis d'autres encore, plus petites *

Bon bon boooon, ça m'parait pas mal du tout tout ça là ..

* fait des piles de ses planches coupées, les rapproche de son assemblage, puis récupère sa masse et ses clous et reprend son oeuvre, imperturbable malgré ce soleil de plomb et poussant la chansonnette à nouveau *

" Si j'avais un marteau, j'cognerais le jour, j'cognerais la nuit, j'vous aplatirais la gueule, les doigts, lalalaaaaaaa ..... "

* ponctue sa petite chanson joyeuse de gros coups de masse, à chaque fois le clou disparaissant jusqu'à la tête dans le bois encore frais ... puis enfin, enfin, après ce long moment d'effort, le dernier coup *

<Shponk>

AH !

* largue sa masse à deux mètres de lui, puis, torse bombé et épaules droites, il monte les quatre marches qui mènent à l'estrade, se plantant en plein milieu, fier, et s'inventant un public en plein milieu du campement, mime une prise de parole après avoir salué bassement son public *

Merci merci, merci à tous !

* se sent plus, tout seul sur son estrade solidement édifiée là et commence à sauter à pieds joints dessus, tout le tour, puissamment .. puis tente la cabriole et en saute pour remonter aussi sec par les quatre marches .. puis s'arrête enfin, satisfait *

Bon ben, voilà ! Bonne chose de faite ! Et puis, une potence par-dessus ça pourrait être pas mal aussi tiens .. faudra qu'je vois si .. hmmm .. mouais ...

* s'éloigne en marmonnant ses pensées éparses à voix basse, se gratouillant le bouc, signe de profonde réflexion *

AH MAIS AU FAIT !!

* revient sur ses pas et attrape des chutes de bouts de bois, marteau, clous, et recommence le concert assourdissant du clou qui veut pas et qui s'en prend un coup sur la tronche parce que c'est comme ça *

Bah oui, faut ça aussi ..

* dresse une sorte de panneau sur deux piquets qu'il vient fixer juste à côté des petites marches  *

Voi - là ! Là comme ça, c'est parfait !

* balance les bouts de bois restant au feu du campement, s'en va remettre les outils dans la tente centrale et s'en va se bidouiller un énorme café pour fêter ça *



(Histoire à suivre .. )


Dernière édition par Sergio le Ven 5 Juil - 17:52, édité 1 fois
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Sergio
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Sergio


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MessageSujet: Re: Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !   Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS ! Icon_minitimeVen 5 Juil - 17:52

< Le lendemain, en soirée >



* se pointe devant l'estrade, un feuillet épais de parchemins en main droite, grimpe dessus et se plante en plein milieu, bien campé sur ses jambes ..  en main gauche, un sac de taille moyenne, d'une apparence lourde, bombée, et surtout plein à craquer *

HEUMM HEUMMMM

* se racle la gorge, tousse pour s'éclaircir la voix, espérant bien faire sortir de leurs tentes les roublards occupés à rien foutre *

BANDES DE ROUBLARDS ET AUTRES MARINS D'EAU DOUCE, ÉCOUTEZ MOI  !!

* les yeux rivés sur son feuillet de parchemins dont il entame la lecture, il lève le sac de sa main gauche à bout de bras et annonce la suite haut et fort *

Là dedans, des sonnantes et trébuchantes dorées qui demandent qu'à finir dans vos poches trouées ! Mais attention, un seul ou une seule d'entre vous pourra empocher ce sac ! Alors maintenant, j'vais vous expliquer comment !

Ceux qui voudront tenter la mise, ils vont grimper l'estrade là, et venir nous conter une belle histoire à nous tous ici, pour notre plus grand plaisir ! Héhéhé ! Mais ATTENTION ! y a des règles pour encadrer tout ça et va falloir les respecter ! Les voici :

Déjà, faut une histoire de bonne longueur hein ! pas douze lignes éjectées en quarante-six-secondes-respiration-comprise NON ! Une bonne histoire qui fait voyager dans la tête et qu'amuse les gens qui sont là pour ça !

Mais c'est pas fini, dans cette histoire, les mots qui viennent là, ils doivent tous être DEDANS ! Voici la liste :

argent - trois - meurtre - homme - pute - salade - écureuil - cuillère - chaussette - entonnoir - sycophante - nuit - ongle - toit - aiguille - caillou - plume - cimetière - frisson - vibration -

De plus, "La Bombe" en tant que nain Sombrefer tel que nous le connaissons doit être cité au moins une fois dans ce récit, laissant entendre une vénération marquée pour cet homme que nous adorons TOUS !

Le concours est ouvert à partir de maintenant et sera clôturé le 18 août prochain à minuit ! Une fois les histoires des participants contées, l'élection sera soumise aux votes des membres exclusifs de La Poudre Noire.

Une seule histoire contée par personne grimpant sur cette estrade, pas le droit à deux chances ! Les histoires contées seront affichées sur le panneau à côté de l'estrade et ce tout le temps du concours.

Le vote aura lieu à partir du lendemain de la clôture.

A votre imagination et bonne chance à tous !


* saute de l'estrade et accroche les papiers qu'il vient de lire pour les laisser bien en vu, le sourire très amusé *

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !   Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS ! Icon_minitimeVen 5 Juil - 19:53

Alors qu'il était occupé à se couper les ongles des pieds avec un vieille paire de ciseaux rouillés, la Bombe entendu Sergio beugler de l'extérieur. Il remit ses chaussettes sales et ses bottes et vint l'écouter, avant de retourner à sa tente et d'en ressortir avec un tabouret rond à trois pieds, qu'il installa face à l'estrade pour y poser son gros cul. Il dégaina son six-coup sombrefer et le posa sur ses genoux en attendant les prétendants, mâchonnant son cigare verdâtre et puant, impassible, et scrutant les planches fraîchement engoncées en attendant que quelqu'un ai le courage de monter.
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MessageSujet: Re: Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !   Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS ! Icon_minitimeSam 6 Juil - 18:55

< il grimpe l'estrade d'un pas souple et rapide après avoir tapé chaleureusement l'épaule de Guiljox au passage, puis entame son récit >

Salut patron, les gars, les filles .. v'là mon histoire ! :




Le contrat était simple : choper le mec chez lui, le secouer mais pas trop pourqu'il soit quand même en état de faire une bonne série de fioles, pis après, j'en faisais ce que j'en voulais.  La Bombe allait bien payer l'boulot, comme à chaque fois, alors ouais j'allais lui ramener moi ces putains de fioles mortelles ! Au final, un bon p'tit paquet d'argent m'attendais, y aller en solitaire pour rien partager, encore mieux ! Le nain il s'en foutait, lui c'était l'résultat qui comptait et moi, j'étais prêt à lui cirer ses grosses chausses pour qu'il m'allonge le pognon, tout l'monde qui bossait pour lui le savait : il payait rubis sur l'ongle quand il était satisfait, et peu importe les moyens pour aboutir à c'qu'il voulait, s'en foutait lui, que l'résultat qui compte, ça c'est du patron moi j'vous l'dis les gars !

Alors j'avais attendu la nuit pour tenter l'coup. Ca faisait des jours que j'lui collais aux fesses pour savoir d'où qu'il habitait c'gars là, à le tracer planqué derrière des troncs d'arbres  et participer de loin à la cueillette des champignons, à son ramassage de plantes de toutes sortes, pire à son espèce de rituel étrange sur tous les rongeurs qu'il arrivait à capturer avec les pièges qu'il plaçait partout dans le bois de la pénombre. Il ramassait les petits cadavres de rats, mouflettes ou même d'écureuils et empilait ça dans une gibecière qui semblait servir qu'à ça.

Finalement, il avait fini par rentrer chez lui, il habitait juste en retrait du cimetière dans une bicoque qu'avait l'air complètement abandonnée. Quelques traits de lumière perçaient au travers des vitres crasseuses qui semblaient étouffées de moisissures, celles de l'étage par contre, non éclairées, étaient à peine discernables dans la pénombre de la nuit. Planqué dans l'espèce de jardin accolé à la maison, piétinant ses salades et la tête dans la corde à linge, je distinguais l'homme, de dos, affairé à ses décoctions bizarres. Immobile, la tête entre un maillot et une paire de chaussettes humides et puantes, j'observais tous ses gestes. Il allait et venait devant une espèce d'établi couvert de récipients en verre, de mortiers, de bocaux semblant contenir des bouts de doigts en suspension dans un liquide verdâtre. Dans sa main droite, un entonnoir en cuivre, dans l'autre une étrange bouteille à large goulot qu'il vidait dans d'autres plus petites alignées devant lui.

Un silence de mort régnait à cet endroit, le moindre faux pas et j'étais repéré ... D'une lenteur extrême, je me suis baissé pour fouiller entre ses salades à tâtons, cherchant un projectile de bonne taille. Une fois trouvé, un coup d'oeil vers le toit et ses fenêtres mansardées, et je balançais mon caillou contre une des vitres. Le résultat fut immédiat, l'homme grimpa à l'étage immédiatement après avoir tout posé sur la table. J'en profitais alors pour tenter de passer la porte en silence. Chance, elle était ouverte !

Me voici donc dans l'entrée de cette espèce de maison laboratoire. Là .. un regard circulaire me donne le frisson. En plus d'une odeur pestilentielle qui me prend la gorge, mes yeux découvrent l'horreur des lieux insalubres. Des animaux plantés sur des petites planches dispersées sur des tables ou autres commodes, voire même accrochés aux murs pour certains, en cours de dissection, les corps ouverts et les peaux et membres tendus par des aiguilles .. certain dans un état de putréfaction plus qu'avancée. Au milieu de la pièce, tout le matériel du petit alchimiste bien équipé, des coupelles en ferrailles, des scalpels aux lames luisantes, des cuillères tordues ou calcinées par le dessous .. j'en finissais pas de faire l'inventaire quand une vibration du plancher de l'étage me ramena vite fait à la réalité, ses pas se dirigeaient vers l'escalier qu'il redescendait d'un pas lourd. J'avais l'avantage de la surprise ! Mon canon chargé et braqué vers lui, il resta figé en me voyant.

Il tenta le sourire mielleux et ignoble, m'offrant une vue immondes sur ses ratiches grises et pourries, une vraie gueule de sycophante qui va m'entourlouper ! il a vite compris que c'était pas la peine de me faire un coup d'pute, le canon collé à la tempe, j'ai passé ma commande et j'ai assisté à sa préparation. Presque trois heures j'ai passé dans l'machin à côté de ce type qui portait sur lui l'odeur de la goule qui macère !

Quand enfin il eut fini tout son bazar, je lui ai fait ranger soigneusement tout ça dans ma gibecière à moi, que depuis j'ai été obligé de brûler parce que l'odeur partait pas. Il a aligné toutes les fioles sauf une. Celle là, je l'ai obligé à l'avaler, moi j'voulais voir s'il m'avait vraiment refourgué la mort en liquide ! Au début il voulait pas, puis j'ai commencé à le secouer en le chopant par le col, le gars était léger comme une plume, comme s'il était vide ! Finalement il l'a avalé sa fiole, entière et sans broncher, l'avait pas trop l'choix. Ah ça a été rapide, moins de dix minutes après l'ingestion il est devenu encore plus vert qu'il n'était, puis il a commencé à s'tenir le gosier comme s'il voulait de l'ouvrir avec les mains, il a commencé à vaciller, puis à tomber sur le plancher dégueulasse en poussant des cris bizarres, et finalement il a clamsé à mes pieds, la tête violacée, les yeux exorbités .. un flot de sang noir s'échappant de sa bouche en même temps que sa langue gonflée. Pas grave hein ? ça faisait juste un mec de moins et un meurtre en plus !

Patron, patron ! Vas y file moi des ronds !
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Izy

Izy


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MessageSujet: Re: Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !   Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS ! Icon_minitimeLun 8 Juil - 23:26

Grimpant de sa démarche de pure danseuse exotique, Izy s'appropria la scène fraîchement construire, balayant son auditoire d'un regard malicieux, vaguement amusé. S'éclaircissant la voix d'un raclement de gorge bref, elle marqua un temps avant de commencer son histoire non sans un bref salut de la main.



Un p'tit vieux bien baisé !


Par une soirée d’été chaude où une pluie fine tombait et venait s’éclater contre les vitres  des habitations de Baie-du-Butin et où les putes attendaient leurs clients devant la taverne tout en conversant entre elles -le nom « La Bombe » ressortant régulièrement, parfois dans des discours admiratifs où on le désignait comme Nain élégant qui savait y faire avec les affaires, d'autres fois dans des répliques venimeuses de mauvaises langues jalouses qui crachaient sur son talent de criminel haut de gamme-, un vieil homme flirtait avec une de ces femmes de peu de vertu dans l’espoir de pouvoir terminer la nuit avec.
La morue, assise sur les genoux du vieux, était grossière ; ses traits peu fins, peu gracieux, tentaient de se dissimuler sous du maquillage tout aussi grossier que la personne en elle-même. Elle revêtissait des vêtements d’une facture qui laissait à désirer, son corps, trapu et étouffé dans ces habits moulants à outrance, se mouvait dans des gestes disgracieux et désordonnés et ses ongles, sales, étaient rongés presque jusqu’au sang. Aucun doute, il fallait avoir faim pour la béqueter !

«  Hé mais mon mignon, commença-t-elle à susurrer, il faut payer pour toucher, tu sais ? T’es sûr que t’as pas d’argent sur toi ? Ce serait dommage de te laisser tout plein. »

Sur ces paroles, elle sourit et ronronna à son oreille, comme le ferait un chat qu’on caresse, la tête posée sur son épaule. Le vieux, transpirant, la regardait du coin de l’œil en fouillant sa poche d’une main tremblante, grognant, certainement pour lui-même, d’une voix pâteuse à l’haleine alcoolisée :

« Ah la salope ! Elle me file des frissons ! »

Ni une, ni deux, mais bien trois pièces ! L’ancêtre sortit trois pièces d’argent de sa poche qu’il brandit sous le nez de la catin, les petites rondelles d’argent reposant sagement dans la paume de sa paluche, ce qui fit sourire la donzelle qui avait encore un morceau de salade coincé entre les dents. La prostituée se leva et percuta la table par manque d’inattention -ou surplus d’alcool ?-, l’alcool, qui rhabillait les verres respectifs des deux personnes précédemment attablées, subissant ainsi des vibrations à cause de l’onde provoquée par le fessier de la femme. La morue prit la main du vieillard et l’entraîna avec elle, marchant un moment dans les rues de Baie-du-Butin avant de s’arrêter devant une ruelle cul-de-sac, désertée par les cogneurs ou tout autres personnes ou rats ou écureuils, et encore plus assombrie par le toit des bâtiments qui la bordaient.

« - Hé, dis donc, ma mignonne… tu comptes faire un meurtre, là, dis moi ?
Questionna le vieux, surpris par l’endroit si reculé et isolé.

- Boarf, soupira-t-elle en haussant les épaules. Tu vas bientôt clamser, le vieux, alors autant te laisser du temps avant que tu rejoignes le cimetière, hein. Puis j’ai rien pour te tuer, pas même une cuillère, chéri.

- Tant mieux, hein, j’ai cru qu’tu t’étais comportée comme une connasse d'sycophante depuis l’début. Juste pour me pigeonner et me chourrer toutes mes pièces sans qu’j’puisse tirer mon coup. »

Il s’approcha alors qu’elle se plaqua contre le mur et, de sa faible force, il réussit, non sans peine et tremblements, à la soulever. Il sourit, fier de lui, car, effectivement, la morue était loin d’être un poids plume, mais ne tarda pas à la faire tomber, bien trop lourde pour son corps trop chétif, dans un bruit sourd d’un corps qui tombe sur du plancher, ce dernier lâchant un craquement sinistre.

« - Heurm… j’crois que… que j’ai un caillou dans ma botte, ça doit êt’ grave, hein, j’ai très mal, alors je vais rentrer chez moi. Salut, hein !
Bafouilla la donzelle en se levant et en tentant de partir discrètement -ou presque-.

- Hé hé hé, ma jolie ! S’écria le vieux en l’attrapant par le bras. Y’a anguille sous roche ou quoi ? Qu’est-ce qu’il t’arrive ? T’as pas envie de baiser ?

- Ah si si si, j’ai envie de coucher, oui…
acquiesça la donzelle avant de marquer un temps et de répondre. Mais… pas avec toi. »

La catin profita du moment de stupéfaction du bonhomme pour se dégager de sa poigne et filer rapidement, les pièces empochées sans avoir rien fait ! L’ancêtre, remis de sa surprise, grommela pour lui-même :

« Hé merde… va falloir qu’j’utilise encore Chaussette, moi… »

Il darda un bref coup d’œil aux aiguilles de sa montre puis, d’un pas lent, sillonna les rues de Baie-du-Butin avant d’arriver devant l’espèce de taverne-auberge, regardant autour de lui, comme s’il cherchait la donzelle qui l’avait entourloupé puis se résigna finalement à retourner dans sa chambre d’auberge. Ouvrant la porte, une chatte d’un gris immonde et sale, amputée d’une patte, vint l’accueillir en ronronnant, le vieux la récupérant entre ses paluches usées avant de la déposer sur le lit, où un entonnoir traînait par là pour d'obscures raisons qu'il vaut mieux ne pas connaître. Il défit sa ceinture et, commençant à déboutonner son pantalon, marmonna à voix basse d'un ton presque désolé :


« Bon bah… ma p’tite Chaussette, hein, c’est encore à toi… »


Dans un silence complet, elle s'inclina et descendit de la scène, le sourire en coin bien marqué.
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Daent

Daent


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MessageSujet: Re: Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !   Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS ! Icon_minitimeMer 10 Juil - 11:46

[ Daent grimpa doucement sur l'estrade, jaugeant le campement sous ses yeux. Le visage neutre si ce n'est le sourire en coin macabre que forme sa cicatrice. Une main dans sa tignasse blonde il entama d'une voix assurée. ]

Ce que je m'en vais vous compter n'est pas une histoire sur un foutu aventurier en quête de gloire et de richesse. Ni un roman fantasque sur les héros d'une guerre passée. Simplement l'histoire d'une nuit, une nuit d'hiver commune à toutes les autres en Lordearon. Une nuit où des hommes pas plus vaillant que vous et moi se gelaient le derrière dans la boue. Le froid transperçait leur peau tel des aiguilles à travers l'étoffe, au crépuscule ils étendaient leurs chaussettes humides en espérant que le lendemain elles seraient aussi chaleureuse que leur foyer, et qu'elles arriveraient à protéger leurs pieds des engelures.

Après des semaines de marche à fuir les Réprouvés, ils étaient à bout de souffle, d'une vingtaine ils n'étaient plus qu'une poignée d'hommes épuisés. Ils s'étaient engouffré dans un cul de sac, au fond cet entonnoir ils espéraient pouvoir résister aux assauts mais la majorité savaient qu'ils n'auraient aucune chance de quitter cet endroit qui allait devenir leur cimetière. Leur dernier officier pouvait gueuler autant d'ordre qu'il voulait, tous savaient que ce n'était que des salades et que le braillard se débattait pour rien.

Les hommes installèrent un campement, et allumèrent des feus malgré les consignes. Parmi eux des sycophantes timorés et fébriles se rongeant leurs ongles noir de terre et de sang. D'autre, des braves gars vidant ensemble leurs derrières flasques d'alcool de pomme de terre en rigolant lorsque certains affirmaient qu'ils étaient là pour l'argent, celui qui tournait l'écureuil à la broche au dessus du feu de camp comptait une histoire de vieillard se faisant arnaquer par une pute. Un autre racontait qu'il avait choisi le front plutôt que la corde après avoir été jugé pour le meurtre d'un sergent de liaison, tout en essayant de décrocher la cuillère qui avait gelé contre les parois de sa gamelle.

Finalement les tours de gardes s'installèrent pendant la majorité s'endormait à la lueur des braises, allongé sur des cailloux en imaginant avoir à la place de confortables matelas à plume et au dessus d'eux un toit pour remplacer le ciel étoilé.

A l'aube, les hommes réveillés à voix basse par leur officier remuèrent en silence leurs camarades tout en leur indiquant de garder le silence. La fin approchait, c'était le grand jour, dans une unicité parfaite, armes en poings, ils fixèrent l'entrée de cet "entonnoir". Les trois hommes en tête aux côtés du lieutenant transpiraient, les gouttes froides circulant sur leur cuir pris de frissons. Les parois des falaises qui formaient le cul-de-sac tremblèrent sous la vibration que produisait des engins massifs. Ils savaient que les réprouvés leurs chariots à peste, et qu'ils allaient mourir là, bombardés comme des chiens. Une voix s'élevait dans le lot.
"Bah moi... si j'aurai été à la place du vieillard j'l'aurai chopé par la tignasse la pute, laideron ou non."

La morale de cette histoire mes amis. c'est qu'il vaut mieux travailler pour la Bombe, se battre pour son argent, une pute au bras, les ongles recouverts de rhum. Lapider ces enfoirés de sycophantes avec les caillaisses plutôt que dormir avec ! Profiter du toit de notre taverne, entouré par trois ivrognes pour la moitié accusé de meurtre dans notre cher Royaume d'Azeroth ! Pas besoin de chaussette de ce temps magnifique, que les Hurleventois se bourrent le fion de plume avec un entonnoir s'ils le veulent ! Nos cimetières sont remplis d'hommes morts pour des salades, les écureuils pissent sur leurs tombent désormais ! Et tout ça pour quoi ?! Qu'ils bouffent leur merde à la petite cuillère, nous ne mourront pas pour protéger leur postérieur bien installés ! Nous préférons vibrer et frisonner au rythme de nos nuits de débauche ! POUR LA BOMBE !
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Ruston




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MessageSujet: Re: Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !   Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS ! Icon_minitimeDim 14 Juil - 8:35

Titubant avec sa chopine, le nain prit place sur l'esplanade, se permettant de boire une longue rasade avant de commencer son récit. Il déposa son arc composé d'os et de cordes et contempla l'assemblée quelques temps, avec un petit sourire moqueur. "Eh quoi, v'croyez qu'les nains savent pas raconter d'histoires?". Il vida la chopine d'une traite avant de se lancer.

En souvenir du bon vieux temps
Un nain d'un certain âge était assis dans un vieux fauteuil rembourré. Un feu crépitait devant lui alors qu'à l'extérieur, un tempête de neige sévissait. La nuit était tombée depuis quelques moments déjà. Deux gosses étaient assis à même le sol, un bol de lait chaud en mains qu'ils remuaient vaguement avec leur cuillère, les yeux braqués sur l'aïeul.
"Ah ça... Jm'en souviens, c'était un soir d'été. Jme baladais comme jl'ai toujours fait, en quête d'aventures, de défis, d'Hommes à matraquer avec ma belle masse. Pis jl'ai vu, un nain déchiquetant un cigare, une odeur de nain, une vraie qui l'entourait. Ca oui qu'j'm'en souviens. Il a planté son r'gard dans le mien. Un frisson me parcourut l'échine, c'est qu'il en imposait l'nain, c'tait pas du nain d'Ironforge en train d'taper une enclume ou faire mumuse avec du feu qu'j'avais à faire là, ça non j'vous le dis. Il m'a r'gardé, et m'a juste dit: "T'veux quoué toi?"."
- Et t'as fait quoi alors? Vous vous êtes mariés? Un gosse venait de prendre innocemment la parole.
- Mais ç'va pas bien le mouflet ! C'tait pas encore légal, puis m'coupe pas jme perds après. Donc, jlui ai répondu que j'voulais bosser pour lui. J'ai décidé d'jouer franc jeu, jveux d'l'argent, des put.... *Le nain se met à regarder les deux enfants*, des... femmes qui savent rendre les hommes heureux.
- Ouais des putes quoi ! balança un petit entre deux gorgées de lait.
- Y'a plus d'jeunesse... soupira le nain. Bon vlà, d'l'argent, des putes et d'l'action. L'nain, jl'ai appris plus tard mais on l'appelait La Bombe, il m'a regardé sans rien dire, sans ciller pendant trois bonnes putains d'minutes: "Okay". Il a dit qu'ça et s'est cassé. J'ai commencé une vie incroyable de débauche. Jfaisais quelques meurtres, on m'payait à l'ongle et jme tapais toutes les donzelles d'la baie. 'Tention jtuais d'gens qui l'méritaient les mômes hein, des violeurs, des sycophantes ou... Si tu sais pas ce que c'est t'iras voir dans le Gnomtionnaire ! Un peu de culture bordel, et va m'resservir une chopine en attendant tiens. J'en étais ou, ouais, j'tuais qu'des blaireaux quoi, mais on innovait. Jamais d'la même façon. Un nain, un Barbe-de-Bronze, y s'vantait d'être le plus gros buveur de bières, on l'a choppé et foutu un entonnoir dans la bouche, on y a versé d'la bonne binouze jusqu'à c'que son ventre explose. C'était bon enfant, ou celui qu'on a bâillonné avec les chaussettes d'La Bombe, il a survécu à cette épreuve, c'qui était déjà pas mal mais bon, on a commencé à lui balancer des cailloux à la tronche, puis des aiguilles. L'pauvre y s'est étouffé. La belle vie, ça jvous l'dis... On a écumé les ports, les villes, on s'trouvait un toit où dormir, on racontait des salades à la Garde et on envoyait toute cette vermine au cimetière contre quelques piècettes. Ouep, la belle vie... mais maintenant j'suis, dans c'te vieille bicoque... *prend la chopine pleine et en boit une longue rasade*, avec deux marmots légers comme des plumes qui comprennent rien à la vie. Purée... la vie a vite défilé... et mon p'tit écureuil qu'est parti avant moi... Le nain se met à pousser un long soupir.
- Ton écureuil? Un gamin le regarda, incrédule.
- Ouep, s'comme ça que j'l'appelais ma donzelle, un sacré caractère ça oui. J'peux vous dire que quand elle gueulait, on sentait la vibration à 3 lieues à la ronde. Mais jl'appelais mon ptit écureuil, car elle avait pris l'habitude d'me casser les noisettes. Le nain se mit à rire, tout seul.
- Et l'est morte comment?
Le nain termina sa chopine, relevant sa tête barbue et ses traits ridés.
- Ca mon gars, c't'une autre histoire."
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Dhalie




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MessageSujet: Re: Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !   Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS ! Icon_minitimeJeu 18 Juil - 0:04

*Une petite humaine vêtue de cuir s'avance sur l'estrade, regarde à droite, à gauche, salue La Bombe d'un signe de tête et entame la lecture de son parchemin d'une voix forte et claire.*


Du fil, une aiguille, une chaussette trouée.
A son ouvrage, les doigts fins et agiles, la jeune femme qui semblait quinze ans de plus que son âge restait pensive, les gestes mécaniques, assise sur le rebord de la fenêtre à regarder la nuit.

Derrière elle, sa chère vieille maîtresse qu'elle servait à présent depuis presque dix ans discutait avec une amie de choses mondaines, trop futiles pour que l'esprit de quelqu'un d'éclairé ne puisse réellement s'y accrocher plus de trois secondes d'affilées.

La servante embrumée par les longues journées observait sans y prendre garde le toit de la maison d'en face, deux chats de gouttière se disputant les restes d'un écureuil. Un écureuil? Plissant les yeux, elle distingua deux enfants qui lui faisaient signe, leurs silhouettes à moitié mangées par l'ombre du toit.
Posant son ouvrage elle se pencha à la fenêtre sur un mot de sa chère vieille maîtresse qu'elle n'entendit pas, la force de l'habitude. Un frisson la parcourut comme elle emplissait ses poumons de l'air frais du soir. Comme chaque soir. Elle fit un signe aux enfants et leur lança une pièce d'argent chacun, qu'ils attrapèrent avec avidité avant de sauter du toit. Elle ferma ensuite la fenêtre, souhaita la bonne nuit à sa chère vieille maîtresse et monta dans sa chambre de bonne.

Mâchant lentement quelques cuillères de restes de la salade de riz du soir, la jeune servante s'accorda enfin de se détendre un peu, esquissant un sourire en entendant au loin en dessous les cailloux jetés contre la fenêtre qu'elle venait de fermer, et qui à coup sûr empêcheraient encore de dormir sa chère vieille maîtresse jusque tard dans la nuit.

Petit à petit, après avoir réussi à obtenir sa confiance, la fatigue aidant, les langues se déliaient.
Depuis peu elle apprenait enfin de quoi faire sombrer sa chère vieille maîtresse et son mari. Ah, son mari.
Depuis dix ans il hantait ses nuits. Sa voix la faisait frémir. Ses yeux ne pouvaient que le fixer quand il était là, et ses joues brûlaient lorsque leurs regards se croisaient.
Un bel homme, charmeur, séducteur. Ceux qui remarquaient ses attitudes envers lui la disaient amoureuse. Ceux qui la connaissaient un peu la disaient sycophante. Mais le secret était bien gardé entre la petite parcelle du cimetière de la capitale et elle, elle se considérait artiste.

Des années à jouer un rôle, à préparer le piège minutieusement et attendre, et enfin ces rats passaient leur tête dans l'entonnoir. Plus qu'à pousser un peu, un tout petit peu, et le clapet se refermerait sur eux.
Enfin il y a quelques jours elle avait pu apprendre que le magnifique époux de sa chère vieille maîtresse travaillait -peut être- pour un dénommé La Bombe, le Sombrefer le plus recherché de tout le Royaume de Hurlevent. Si c'était le cas, si elle obtenait une preuve, peut être même des informations sur le Nain, la petite famille ne ferait pas un pli. On ne plaisantait pas avec ces choses là, surtout avec lui, et la moindre information la plus infime était d'une valeur inestimable pour la Garde. Peut être irait elle voir la Garde. Ou encore contacter La Bombe en personne pour lui dire que le magnifique époux de sa chère vieille maîtresse l'avait trahi? Oh, ce serait beau. Comme le Sombrefer le ferait souffrir...

Elle sourit à nouveau. Dix ans demain, c'était long. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid, parait il, et elle était résolue à lui faire payer le meurtre de son père.
Posant sa cuillère dans l'assiette vide elle se déshabilla rapidement et s'allongea sur le ventre, enfouissant son visage dans l'oreiller en plumes. Ce n'est que quand elle sentit son souffle lui manquer qu'elle releva la tête, comme à son habitude, tous les soirs, depuis dix ans, sécha quelques larmes en l'honneur de son père et s'allongea en chien de fusil, entièrement couverte par la couverture.

Etrangement, sa gorge restait serrée, son souffle restait court, elle avait chaud. Elle jeta la couverture à bas du lit, fermant les yeux, respirant lentement, de longues minutes.
Quelque chose clochait.
Dans le matelas fin et la planche qui le soutenait elle sentait depuis quelques secondes des vibrations régulières. Quelques secondes plus tard, elle en entendait le doux bruit étouffé: quelqu'un montait les escaliers abrupts et étroits menant jusqu'à sa chambre.

Elle tenta de bouger. Sans succès. Impossible de se relever, tout son corps semblait engourdi. Mais personne ne montait jamais, qui pouvait bien lui rendre visite ?
Elle avait l'impression désagréable d'être dans cette sorte de demi-sommeil où l'on voit tout, entend tout, où l'on se sent conscient de tout ce qu'il se passe, sans que son corps encore endormi n'accepte de réagir aux ordres. Elle se mordit la langue, serra les poings en enfonçant ses ongles dans les paumes de ses mains pour sentir un peu de douleur qui le réveillerait.

La porte s'ouvrit, lentement. Le magnifique époux de sa chère vieille maîtresse était là, lui souriant de son air toujours charmeur.

- La salade était bonne ?

Elle écarquilla les yeux et cria en se débattant. Son visage pour lui resta impassible, il ne la vit que le fixer et bouger à peine un bras, dans le silence le plus total.

L'homme s'approcha et fit glisser l'oreiller de sous la tête de la jeune femme, le levant un peu au dessus d'elle avant de le baisser lentement, presque avec tendresse, sur son visage toujours impassible malgré elle.

- Adieu, petite pute.




*Après une courte pause, la lectrice s'incline brièvement avant de repartir d'où elle vient.*
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Izy

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MessageSujet: Re: Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !   Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS ! Icon_minitimeJeu 18 Juil - 12:47

Message purement HRP et à effacer :

Que Sergio me reprenne si j'ai tort, car c'est lui qui a eu l'idée de ce concours et qui est donc le seul en droit de dire ce qui est juste ou faux, il me semble que ce concours est exclusivement réservé à la guilde et pas aux personnes extérieures. Cela fait toujours plaisir que des gens viennent s'y intéresser et poster mais c'est dommage qu'elles ne soient pas dans la guilde pour qu'on prenne en considération leur histoire (même si je les ai lues en entier et qu'elles sont très bien écrites. Wink)
Merci de m'avoir lue et merci à Sergio de confirmer - ou non - et d'effacer ce post
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Sergio
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MessageSujet: Re: Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !   Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS ! Icon_minitimeJeu 18 Juil - 17:15

Quand tu veux je te reprends, même si t'as pas tort !!

Ce post ainsi que le tien Izy sera supprimé dans quelques jours, histoire d'avoir une chance peut être de se faire lire par les rôlistes de La Poudre Noire qui je l'espère viennent user leurs petits yeux jusqu'ici. A voir la retombée de ma proposition au concours, j'en doute .. mais je ne demande qu'à me tromper, évidemment.

Alors oui, t'as raison, comme énoncé, ce concours est réservé aux guildés .. mais .. à moins que ça change d'ici la date de clôture et que c'est moi qui casque, pour le moment, j'ai bien envie d'intégrer les non-guildés .. le comble serait que l'un deux décroche le prix ..

bref j'y réfléchis et je me laisse encore un peu de temps pour me décider .. pour le moment je reste à douter si je les intègre ou pas ..





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Cathlin

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MessageSujet: Re: Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS !   Des travaux ? Oui oui, en prévision de .. d'un CONCOURS ! Icon_minitimeJeu 18 Juil - 23:39

*Cathlin s'avança a son tour sur l'estrade, fixant de ses deux ambres ses compatriotes, semblant attendre leur tour, ou tout simplement en quête de quelconque divertissements. La foule ne l'amusait guère, et voir tout ce monde rosissait ses joues en renfrognant son visage. Baissant les yeux au sol, elle commença son récit, d'une voix faiblarde qui ne manquera pas de s'accentuer au fil de l'histoire.*

La Bombe. Tout le monde en avait entendu parler au moins une fois dans sa vie. Ce nain dans la force de l'âge ne manquait pas de couvrir n'importe quel homme dans le droit chemin d'une avalanche de frissons, a chaque entente de son nom. Il fallait bien le reconnaître, il était en tout point unique en son genre. Ses lunettes couvertes de suie et son gros cigare coincé entre ses dents pourries venait parfaire le tableau type de la criminalité des bas fonds de ce royaume. Imagination et créativité n’échappaient pas a ce nain, quand il s'agissait de faire parler ses victimes.

La lune était a son apogée cette nuit la, quand des cris bientôt incessants vinrent troubler le repos éternel des habitants d'un cimetière d'une bourgade des royaumes de l'est. Plus au nord, l'on pouvait discerner dans le brouillard trois hommes. Deux grands, plutôt balaises, avec un plus petit, trapus, ses lunettes reflétant l'astre albâtre qui les éclairaient. Entre les deux hommes, fermement ligotée, se trouvait l'origine de ces cris : Le visage terni par les années de vie sans santé, des atours aguicheurs et sale, des ongles a en faire hurler un maniaque... Bref, une pute, dont le passé trouble importait peu, mais à l'avenir certain, où elle allait sans aucun doute servir d'agrément a une salade d'ossements dans la fosse commune. Le petit, qui n'était d'autre que notre tant aimée Bombe, fixait d'un air mauvais la pauvre femme, qui cherchait du regard le moindre point de fuite, la moindre opportunité de s'en tirer en vie.

-"Laissez moi ! Je vous en prie, j'ai de l'argent... ! Si...Si vous voulez je peux même  vous écrire comment vous pourriez trouver la cache, ou...Ou même l'endroit ! Je n'ai jamais rien dit, je vous l'assure !"

Sur ces mots, le nain poussa un long soupir tandis qu'il balança un caillou sur le crâne d'un des deux hommes beuglant par la suite ces quelques mots :

-"Bouge toué, donnes lui une plume, d'quoué écrire"

Comme a son habitude, sa phrasée se ponctuait d'un grognement qui marquait une impatience certaine, mais aussi un soucis des choses rapides et bien faites. L'homme s’exécuta, sortant d'une de ses chaussettes un stylet qu'il tendis a la catin, alors que l'autre homme avait défait ses liens pour la maintenir fermement et la laisser œuvrer a son ultime tâche. Ah, elle était aux anges, la sycophante, aveuglée par la naïveté. C'est avec joie donc qu'elle entreprit de tout coucher sur papier, se croyant d'ailleurs plus maline que ceux qui l'entouraient en croyant réussir a les embobiner et fuir, peu importe l'endroit qu'elle indiquerait.Elle afficha un sourire d'une beauté toute relative au nain en tendant le petit morceau de papier et le stylet, les yeux luisants d'espoirs.
La Bombe, quant à elle, lui rendit son sourire en adressant un geste de la main a l'autre homme, celui ci retirant une aiguille de sa poche, remplie d'un liquide verdâtre, pour l'enfoncer dans l’épiderme de la catin bientôt inconsciente.

-"Foutez la moué dans l'trou, pi coincez y un entonnoir au fond d'sa gorge, qu'on s'marre un peu"

Les deux hommes finirent par allonger la femme dans une tombe creusée pour l'occasion, avant de prendre tout le soin nécessaire pour lui donner ainsi un moyen de respirer avant de la recouvrir totalement de terre. Ils attendirent un long moment avant d'entendre a nouveau les vibrations provoquées par le cri étouffés de la mise en bière, leur arrachant un rictus mauvais. La bombe avait une autre idée en tête, plus vicieuse encore pour achever son meurtre. Il s'était munit d'une petite cuillère, trouvée dans les ruines du village du coin, l'agitant devant l'entonnoir a genoux, pensif un court moment. Il finit par creuser légèrement l'humus fraîchement retourné pour le faire entrer dans le seul orifice permettant de garder la femme en vie, comptant minutieusement chaque cuillerée, et étirant progressivement son sourire mauvais, qui peu à peu réduisait la femme au silence.

L'oeuvre était accomplie, les affaires réglées. Les trois silhouettes finirent par s’éloigner au loin, ne laissant que le triste paysage d'un endroit sans vie, excepté la présence d'un seul écureuil, sur le toit du mausolée.
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